3 jours
Petite ville australe du bout du monde, Ushuaïa ne ressemble pas du tout à ce que j’avais en tête. Les maisons sont faites pour la plupart de taules peintes, les voitures font un bruit assourdissant et chacun possède un petit coin de verdure toujours ravissant.
La rue principale, San Martin, est truffée de magasins à touristes ou de boutiques vendant des affaires de sport (et ce n’est pas du bas de gamme, crois moi !). Les restaurants et les cafés bio avec wifi viennent s’ajouter au tableau.
Alors que je viens au bout du monde en quête de liberté, j’apprends qu’Ushuaïa a fait ses débuts entre les murs d’une prison.
En bref
Jour 1
Vol El Calafate – Ushuaia (durée du vol : 1h30)
Balade dans la rue principale San Martin
Découverte des hauteurs de la ville
Promenade au bord de l’eau
Jour 2
Excursion dans le Parc National des Terres de Feu, Randonnée du Guanaco
Jour 3
Visite (3h) du musée Maritime d’Ushuaïa El Presidio (dont le bagne militaire)
Départ pour la croisière jusqu’au Cap Horn puis au Chili à Punta Arenas.
Coup de coeur / Coup de gueule
La vue sur le Canal Beagle depuis la promenade sur le port
La randonnée du Guanaco dans le parc national des Terres de Feu (Tierra del Fuego)
Le musée maritime El Presidio avec la visite du pénitencier
L’histoire de la ville et les épopées maritimes liées
Le bruit assourdissant des voitures nuit et jour. Tu as l’impression d’entendre des bolides de course mais en fait c’est l’entretien qui fait défaut.
La rue principale San Martin, est vraiment une rue à touristes, elle n’a aucun charme et est envahie par les boutiques de fringues de sport haut de gamme.
Le casino dont le parking était toujours plein. Mais sérieusement qui vient au bout du monde pour passer son temps au casino ?!
Tips
Si tu veux aller au parc national des terres de feu et tu cherches un moyen de locomotion, va à la « gare de bus ». En fait c’est sur le parking entre 8h et 11h le matin des vendeurs « ambulants » t’attendent pour vendre des tickets A/R pour le parc national. Si tu passes l’après-midi, il n’y a personne.
« Gare de bus » : à l’angle de Maipu et 25 de Mayo sur le port (non loin de l’office du tourisme)
La poste du bout du monde est dans le Parc National des Terres de Feu. Tu peux envoyer des cartes avec un tampon spécial « Fin del Mundo ».
Si besoin, il y a une banque HSBC à Ushuaïa. Attention, parfois il faut essayer tous les distributeurs, ça ne fonctionne pas toujours à cause des problèmes de réseau VISA.
A l’office de tourisme, il y a des tampons pour que tu puisses tamponner ton passeport « Fin del mundo ».
parce que c’est plus pratique quand on sait
(Février 2015 – 1 € = 10 ARS pesos argentins)
Omnibus Ushuaia – Parc National des Terres de feu : 200 ARS pesos argentins A/R / personne
Distance Ushuaia – Parc National des Terres de Feu : 12 km (environ 30 min).
Tarif entrée Parc National des Terres de Feu (Tierra del Fuego) pour les étrangers : 140 ARS / personne
Le site du parc Tierra del Fuego
Tarif entrée musée maritime El Presidio (dont pénitencier) pour les étrangers : 150 ARS / personne
Horaires : 9h – 20h
de toi à moi
Me voilà enfin au bout du monde ou al fin del mundo comme on dit ici ! Depuis Ushuaïa je suis seulement à 1 000 km du pôle sud et je sais que dans quelques jours je vais continuer mon périple encore plus au sud, jusqu’au Cap Horn !
La petite cité d’Ushuaïa a des airs de San Francisco. Les rues sont en pente et descendent de manière abrupte vers le port. Toutes les maisons sont colorées et les jardins sont bien vert et souvent plein de roses. En visitant le musée maritime et aussi le pénitencier (Presidio), j’apprends beaucoup sur la ville et ses origines.
D’abord il faut garder en tête qu’Ushuaïa est une ancienne colonie pénitentiaire. Avec son climat rude et ses conditions de vie difficile, on y envoyait les voleurs, les assassins et les rebelles. D’ailleurs lorsqu’on arrivait à Ushuaïa en tant que prisonnier on n’en revenait jamais.
L’objectif, peupler cette terre du bout du monde dont l’enjeu maritime est stratégique. Il faudra attendre 1947 pour que les autorités argentines déclarent que la colonie a bien pris son essor, qu’Ushuaïa est désormais une ville et que l’on peut fermer le pénitencier.
Je sors du bagne et je descends jusqu’au bord de l’eau. Je regarde l’épave du St Christopher, puis au large l’eau du Canal Beagle et finalement le gris du ciel. Tout est calme, paisible. J’entends au loin les pétarades des voitures. Je suis au point le plus au sud du continent américain. Je me sens vraiment seule, face à cette étendue d’eau, au bout du monde.
A Ushuaïa une paix intérieure m’envahit et elle ne me quittera plus.
Publié le 28/06/2015